DEGUSTATION du 13 octobre 2007
Vins de Suisse de la région de Bellinzona
C’est à Colombi Luigi que revenait l’entrée en matière de notre dégustation de vins. Rappelons les liens noués entre nos deux confréries à l’occasion de la fête du Merlot de Bellinzona. Nous étions allés à l’époque visiter la ville et apprécier ses divers crus. Nos interlocuteurs d’hier étaient revenus pour approfondir nos connaissances sur le beau travail des vignerons de leur région. Colombi Luigi président de la section des amis du vin de Bellinzona était accompagné d’Humair Franco secrétaire de la section locale et de Sergio Spinelli.
La Suisse figure au troisième rang mondial pour la consommation de vin avec 40 litres par habitant et par an. L’Italie est située au deuxième rang avec 55 litres, derrière la France toujours en tête avec 58 litres.
Le vignoble de Bellinzona est entièrement consacré aux vins rouges et blancs. Le rosé ne représente que 2% de la production. Notre soirée de dégustation a tour à tour été animée par les commentaires de nos visiteurs suisses et de nos deux sommelières Laura (sommelière franco italienne) et Nathalie. Philipe Fournery comme à son habitude, avait préparé le débat par une courte introduction présentant sur une carte, l’étendue du vignoble.
Dégustation des blancs
Due vigne, blanc du tessin de la propriété Giubasco, 2006
De couleur or blanc, cette production est composée à 50/50 de Chardonnay et de Merlot. Le nez est agrume avec de la fleur d’oranger, des notes d’ananas et de poire. En bouche son attaque est fraîche avec des agrumes et de la minéralité. La finale est longue et citronnée. Excellent vin d’apéritif.
Il vinao del Dragon. Composé de deux cépages locaux : le Johanniter et le Brenner- 12,5°.
Il est classé en vin de table mais mérite le détour. Il sera dégusté en deux versions 2005 et 2006. 2005 : de couleur jaune paille, le nez est agrumes, avec des notes mentholées et abricot sec. En bouche, l’attaque est fraîche d’agrumes, avec des notes miellées de pêche La finale est de belle longueur, citronnée.
Le millésime 2006 a une attaque plus vive et des arômes de pomme verte.
Dégustation des rouges
Tre perle de Pedemonte. Merlot -2005 – 12.5°
De couleur rouge grenat. Il déploie au nez des notes foxées, des arômes de cerise et de vanille. En bouche il est sur les fruits et le cacao. Tanins souples. Finale cerise. C’est un vin facile.
Merlot
Rouge grenat. Il dégage des arômes de baies noires : cassis, myrtille et chocolat. En bouche on découvre sur une base très fruits, de la rondeur et des tanins fins. C’est un vin équilibré.
Ca’ Bianca de Monticello, par Boldini SA – 2004 – 12,5°.
Ce vin de couleur grenat provient de la partie la plus méridionale de la suisse aux confins de l’Italie. Son nez est très agréable de fruits rouges (cerise), de tabac, de cacao et légèrement épicé. La bouche confirme la présence de fruits et de tanins très fins.
Terre dei Ricordi – Merlot- Valentino Castioni, de Bellinzona. 2003- 13,2°
C’est une bouteille qui n’est pas à la vente qui est offerte à la dégustation. Les vins sont élevés en tonneau de 400 litres. Robe rouge grenat. Sur un nez complexe on trouve une base de fruits noirs, de cacao, d’humus. En bouche outre les fruits on découvre une très belle structure tanique. La finale est très longue avec des cerises noires.
Bongio – Merlot – 2005 – 13°. De l’école agricole qui possède 6 hectares de vignes dont un hectare attribué au Bogio.
Rouge grenat. Il déploie des arômes de fruits : myrtilles, mais aussi des arômes d’humus, de champignons et de truffes. En bouche on retrouve les fruits et des tanins souples. Finale longue.
Giornico Oro – Merlot – de Gialdi SA. – 2005 - 12,8°.
Rouge grenat. Les arômes donnent à ce vin une identité sudiste, avec de l’exotsme et de la chaleur. Chocolat, humus, vanille sont au rendez-vous. La bouche confirme un très grand vin, bien structuré. Il peut s’améliorer en attendant deux ou trois ans. Sa finale est de belle longueur. Très apprécié des articipants.
Riserva di Carmagnola. Merlot d’Abede. 2003 – 12,5°
Rouge grenat. Le nez offre des indices d’évolution, nous trouvons du clou de girofle et du géranium. En bouche c’est un vin capiteux, avec des tanins souples. Les fruits sont à leur apogée car en 2003 la chaleur a augmenté la maturation. C’est un vin complexe et de garde. La finale est exceptionnelle de longueur. En conclusion, les prix sont abordables pour des vins qui se situent tous autour de 8 euros. Les deux derniers sont exceptionnels et coûtent à l’amateur 17 et 19 euros. Pour le meilleur rapport qualité prix nous décernons la médaille au Ca’Bianca à 8 euros, très représentatif de la production Merlot.
Avec neuf crus différents dégustés et appréciés, nos amis Suisses avaient vraiment mis le paquet, sur le plan de la qualité. L’ambiance était très festive ce soir là et la soirée se terminait avec un tour de table de belles histoires. Certains membres de la Confrérie avaient cru bon de rester chez eux pour suivre le match de rugby du quart de finale de la coupe du monde. Alors que nous avions effectué une véritable dégustation d’anthologie nous avons pensé à eux qui avaient perdu leur temps devant une télévision qui leur assénait le coup de bambou d’une cuisante défaite. Qu’il est difficile de courir deux lièvres à la fois ! Ils étaient doublement punis d’avoir déserté notre compagnie pour rater leur soirée alors que nos papilles étaient captivées par le magnifique Merlot suisse. Une fois de plus la désertion n'a pas payé !! Notre présidente et notre conteur-secrétaire général à l'oeuvre Guy Muller texte et crédits photos