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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 07:40

Dégustation du 27 avril 2010

Vins d’Alsace

 

Domaine OTTER à Hattstatt

   

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 Le vignoble d’Alsace

Il s’étend sur 15 000 hectares. L’Alsace est coincée entre les Vosges et le Rhin sur 80 kilomètres de longueur. Le climat y est spécifique avec une pluviométrie faible (comme à Perpignan) : Colmar est la ville la plus sèche de France. Les montagnes captent toutes les pluies en faisant barrière au vents atlantiques.

La route des vins chemine sur toute la longueur du vignoble en offrant des vues magnifiques sur de nombreux villages. La gastronomie s’allie à la qualité des vins.

Depuis 40 ans, l’Alsace a réalisé d’énormes progrès, passant de petits vins à des grands crus très recherchés :

 

 

Les terroirs Alsaciens sont très différents. La plaine donne des vins simples, vite prêts à boire, avec des arômes qui déploient la simplicité des cépages.

Les coteaux permettent une meilleure maturité du raisin.

La complexité des sols donne enfin des qualités particulières aux cépages. Les sables granitiques produisent des vins souples, parfumés à évolution rapide.

Les graviers apportent du corps et une évolution plus lente. Les grès, les schistes ou la lave volcanique produisent des vins corsés, de forte minéralité, avec une longévité remarquable. Les calcaires et les marnes donnent une forte acidité, une belle minéralité et une grande longévité.

 

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Des vins de monocépage.

Le Sylvaner est le moins aromatique des cépages alsaciens. Il donne des vins assez médiocres dans les plaines trop fertiles. Ailleurs il s’exprime avec plus de délicatesse, de la nervosité avec des arômes végétaux.

Le Riesling est le cépage le plus noble et le plus sensible à la différence géologique des terroirs et des micro-climats. Il donne un vin raffiné si son rendement est maîtrisé.

Le Pinot gris (ancien Tokay) est un peu le chouchou des producteurs et des consommateurs. C’est un vin facile, simple d’expression, plat et rondouillard. Dans les grands crus et sous l’emprise de la pourriture noble il se métamorphose et peut atteindre une richesse aromatique et une personnalité remarquable avec une grande longévité.

Le Gewürtztraminer est le plus original, le plus facile à reconnaître avec le muscat. Ce sont ses arômes primaires épicés, de rose ou de litchis qui le distinguent. Vin assez riche en alcool, avec une pointe de douceur nécessaire pour équilibrer sont amertume naturelle et sa faible acidité.

 

Présentation du Domaine

Le Domaine OTTER a été fondé en 1885 et s’étend sur trois terroirs.

Ce domaine est cité par tous les guides spécialisés. Il pratique une maîtrise drastique des rendements avec une moyenne de 45 hectolitres à l’hectare. La culture est biologique et les raisins ne subissent as de corrections par adjonction de sucres, de levures, ni de reconstituants.

 

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Blancs

Sylvaner Brandstatt – 2007 -

Robe or blanc. Le premier nez dégage une forte minéralité de type coquille d’huitre avec une touche légèrement fumée. Notes de petites fleurs blanches et d’herbes buis, tilleul, fleurs blanches des champs, menthe poivrée, notes de coing, notes acidulées de groseille à maquereau.

Attaque fraîche avec du gras. Grande minéralité, notes florales et notes de fruits : mirabelles et cerises blanches. Ce vin superbe est presque un grand cru !!

 

Riesling Lach - 2007

Robe or blanc. Nez précis, ciselé, marqué par la minéralité grâce à ses notes crayeuses, pierre à fusil, fougère. Notes de nectarine, de fleur de tilleul, grande finesse, fraîcheur. Belle vivacité, vin léger presque aérien. La bouche confirme la vivacité. Beaucoup de fraîcheur, droit, belle persistance en finale. Parfait pour accompagner une choucroute.

 

Pinot gris Kastelweg - 2007

Robe or blanc. Nez de moyenne intensité avec une forte minéralité. Notes fumées, fleurs blanches, note végétales de buis et de fougère. Fruits confits et nectarine. L’attaque en bouche est riches, très grasse, puissante épicée, notes confites de cire d’abeille, pain d’épices. Belle minéralité, finale riche et longue. Vin sec de grande gastronomie.

 

Riesling Grand cru Schlossberg - 1975

Robe dorée. Nez d’une très grande finesse, grande délicatesse. Arômes d’agrumes confits, confiture d’orange amère, notes de silex, de fumé, pierre à fusil, cire d’abeille, confiture de mirabelles, pommes au four. Arômes exotiques de dattes, de mangue et d’ananas. En bouche on sent le gras et une énorme concentration. La subtilité et la finesse accompagnent la grande délicatesse de ce cru. Un très grand vin !!

 

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Guewürtztraminer Elsbourg - 2005

Robe or doré profond. Nez très large, acidité faible, confit très mur. Notes de fruits confits, de pommes au four, de litchies, de violette, de rose, d’orange, d’amandes douces, de pistache. La bouche confirme un énorme volume, concentré d’abricot sec, de fruits confits, mangue, ananas, thé noir, miel, de vieux rhum. Une belle concentration qui ne tombe pas dans la lourdeur.

 

 Comme d'habitude, l'assistance avait fait le plein avec 43 convives, tous amateurs éclairés. Ravis de l'ambiance conviviale de cette soirée très animée par les commentaires éclairés des sommeliers mis en verve par la qualité des breuvages offerts.


 Commentaires de Bernard Lagreze

 

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 06:44

Dégustation du 29 mars 2010

Le domaine Fontanel à Tautavel

 

Les informations du Président.

Le problème du local à trouver pour la Confrérie est en passe d’être résolu. Des négociations sont entamées avec la mairie mais le futur local est éloigné du centre ville.

La fête du Pian aura lieu le dimanche 27 juin.

Des verres ont été commandés et des ice bags au chiffre de la Confrérie pour réaliser des opérations de promotion de la Confrérie.

 

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Présentation du Domaine

Le Domaine Fontanel assure la réputation des vins du Roussillon pour  un excellent rapport qualité-prix. Il figure depuis de nombreuses années en tête du guide Hachette des vins avec un classement très élogieux de 3 étoiles pour son Tradition qui sera dégusté ce soir.

Ce Domaine a été créé en 1862. 35 hectares sur les flancs de falaises calcaires.  10 hectares sur Maury terroir favorable aux vins doux. Il est arrosé par le Verdouble magnifique rivière très connue des touristes. Pierre Fontanel nous a assuré qu'il n'était pour rien dans le nom de cette rivière. Car en matière d'appellation il se limite au classement des AOC.

Cépages locaux en blancs : Roussane, Viognier, grenache gris. En rouges : syrah, grenache, carignan.

Pierre Fontanel présente les vins de son domaine comme un véritable artiste, passionné par son métier. Il est venu en personne à Menton pour nous honorer. Chaque vin présenté fera l’objet d’un commentaire de sa part. Plusieurs intervenants souligneront aussi les qualités des vins dont Freddy Vinaj, Philippe Fournery et Guy Muller.

 

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  Pierre Fontanel commentant ses vins


Blanc

Domaine Fontanel – 2008 - AOC -14°

Trois cépages composent les blancs : grenache blanc, muscat, roussane

Robe or orangé. Notes florales, vanille, anis. Attaque fraîche, minéral, notes florales, noisettes, Belle longueur. Garde de 5 ans. A servir sur des poissons, sur des plats indiens curry, poule en sauce.   Prix  9 euros

 

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Rouges

Domaine Fontanel – Tradition – 2007- 14°

Vin classique du domaine. Argilo-clacaire Syrah-Grenache. Rendement 35 hectos hectare. Macération de 15 jours. Elevage d’un an en cuve, pas de bois

Robe pourpre Nez évolué- fruits rouges et pain d’épices. En bouche les pruneaux, cassis-mûres-épices apparaissent. Les tanins sont fondus

Tanins assagis sur 5 ans. Bel équilibre.  Sur une daube de taureau.   7,5 euros

 

Domaine Fontanel – Les Cistes – 2006 – 14,5°

Terroir précoce. Syrah 40% Grenache 60%. Macération lente. Elevage en fût d’un an. 30 hectos hectare. Robe pourpre. Fruits et épices, plus de maturation des grappes. Meilleur en bouche qu’au nez. Toujours de beaux fruits rouges. Garde 12 ans. Sur daube, côte de bœuf, civet de lièvre. 12  euros

 

 Domaine Fontanel – Le Prieuré – 2007 – 14,5°

Syrah 70% et Mourvèdre 30%. Chêne français. L’oxygénation est lente au contraire des fûts américains. 18 mois en fût.

Couleur pourpre. Au nez : pruneaux, confituré, cerise, sucrosité, poivré. En bouche : fruits rouges, tanins souples. Vin féminin. Accompagnera parfaitement des viandes rouges et les gibiers.                     Prix 16 euros

 

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Vins doux

Trois types de vins sont commercialisés : muscat, Maury et Rivesaltes ambré à partir de muscats et de grenaches. Obtenus par mutage : l'adjonction d’alcool pur à 6/8% arrête la fermentation et conserve des sucres résiduels. au taux de 100/120 grammes par litre. Vinification comme les blancs.

Les 2 muscats les plus connus : petit grain et Alexandrie. Fontanel ne cultive que du petit grain.

 

Domaine Fontanel – Muscat de Rivesaltes–L’âge de Pierre- 2008 – 15,5°

Robe or pale. Nez écorce d’orange. Très floral, ananas, lichies. En bouche très frais. Vin de dessert.   Prix 9 euros

 

Domaine Fontanel – Muscat de Rivesaltes –L’âge de Pierre- 1999 – 15,5°

Robe or jaune-orangé. Début d’oxydation. Nez orange, en bouche orange amère, abricot.     Prix  16 euros

 

Domaine Fontanel – Maury 2006 – 16°

Un tiers en fût, issu de Grenache. 2 étoiles au guide Hachette !

Au nez, cuir, tabac blond. Fruits rouges, framboise, cerise, mûre. La bouche riche et charnue confirme le nez : pruneau, mûre, cerise, fruits confiturés bigarreau. Vin d’apéritif ou de dessert avec du chocolat. Les Maury sont des vins insuffisamment connus alors que leurs prix doux en font une excellente alternative aux Portos. Ils correspondent aux vins à boire dans leur fraîcheur.       Prix  12 euros

 

Domaine Fontanel – Rivesaltes ambré -1997- 16°

Onze ans en fûts, sous les toits pour épouser les variations climatiques.

100% agrumes au nez et en bouche, oranges amères, écorces de mandarines, écorces de cédrats.   Prix 12 euros

 

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La Verdouble, rivière de loisirs aquatiques et étape pour les amateurs de vin

 

La dégustation était accompagnée d’une assiette anglaise à la "mentonnaise" qui offrait l’occasion de poursuivre l’appréciation des vins. Un fromage permettait d’achever la dégustation des rouges. Un dessert accompagnait la dégustation des vins doux.


Nos popotiers du jour étaient une équipe  active et soudée autour de MM. Quartino, Zuccheli, avec les sourires de Marie Jo  Baudet au service de table.

 

 

Guy Muller notes de dégustation et crédits photos.

 

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 08:24

Dégustation du 1er mars 2010

Vins de Bourgogne

 

Cette Soirée a été préparée par Jean Pallanca, grand amateur des vins de Bourgogne. Il décrit la superficie couverte par les Bourgognes pour les blancs et pour les rouges. Les blancs sont issus du cépage Chardonnay, les rouges sont issus du Pinot rouge. La hiérarchie des vins de Bourgogne est la suivante :

Appellations régionales : 52% de la production,

Appellations communales, 35% de la production,

Appellations communales 1er Cru, 10%, de la production,

Grands Crus, 3% de la production.

 

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Jean Pierre Roux dans son brillant exercice d'analyse

 

Ce classement qualitatif explique la cherté des grands crus qui font la renommée de la Bourgogne dans le monde entier. Cette région produit les plus grands rouges : les Chambertins, Vosne-Romanée, Romanée Conti, Grands Echezeaux, Nuits St Georges, Cortons, Volnay. Elle produit aussi les plus grands blancs du monde, des vins racés à la typicité telle qu’ils sont reconnus dans les dégustations en aveugle. Ce sont les magnifiques Chablis avec leur empreinte minérale issue des coquillages du Kimmeridgien qui développent après 3 à 4 années des arômes miellés de fleur d’acacia. Au même niveau on trouve les Montrachets, avec une litanie de superbes climats : Puligny, Chassagne, Bâtard, Chevalier, Criots. Les Meursaults et au dessous de nombreux premiers crus. Il ne faut pas négliger ces premiers crus car certains sont de très grands. Le classement des vins change rarement et ne suit pas toujours la qualité des climats. C’est pour éviter cette sclérose entraînée par un classement, inchangé sur une longue période, que les vins de St Emilion subissent un nouveau classement tous les 10 ans.

 

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Nous goûterons en cours de soirée  2 blancs, 2 rouges, 1 muscat de Corse. Pour les Chablis il existe plusieurs niveaux de qualité : génériques, 1er crus et grands crus.

 

Les commentaires sur les vins dégustés ont été prodigués par Messieurs Pallanca, et Roux tous deux anciens grands sommeliers et dont les connaissances en ont fait des références internationales. Messieurs Fournery et Muller, ont donné leur opinion d’amateurs formés par Maître Ballanche. Ils participent aussi à l’élaboration du guide des 600 vins de Provence, dont la sélection est réalisée par des dégustations en aveugle.

 

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Blancs

Chablis communal – Domaine Brocard - 2007- 12,5°

Robe or blanc. Tisane, arômes miellés, acacia,

Attaque fraîche, minéral, agrumes, noisettes, finale longue mentholée et citronnée. Sur huitres et coquillages. Acidité trop marquée. 15 euros


Chablis Grand cru - Bougros - Domaine Brocard – 2004 – 13°

Robe or. Nez fermé (bouteille trop froide), après réchauffement : aubépine, coings, fruits exotiques : papaye, lychees

Attaque vive. Agrumes, Gras, beurre, noix, pierre à fusil. Commence à être sur le déclin, légère oxydation. Sur poissons en sauce, sur cuisses de grenouilles. 27 euros.

 

Rouges

Gevrey-Chambertin – AOC - Gérard Seguin – 2005 – 13°

Robe pourpre cardinal. Nez riche intense, fruits murs compotés, cerise, cassis, champignons, exubérance.

En bouche fumé, fruits mûrs cerise, cassis, violette, iris, pivoine, sain et franc. Tanins fins. Très belle année, résultat excellent. Sur un gigot d’agneau, filet de veau. 16 euros : un cadeau.

 

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Pallanca décrit la grande superficie du Bourgogne et ses richesses viticoles

 Nuits Saint Georges – 1er cru les Chaboeufs – Philippe Gavignet -2005  - 13°. 11 hectares sur 10 appellations.

Robe rubis. Nez de fruits compotés, Fruits rouges, pas trop d’arômes secondaires, truffe. En bouche cerise, cassis, fruits sur-muris à leur apogée, densité, concentration, finale zan, sur tournedos rossini ou sur une pintade, Mais il se suffit à lui-même : vin d’amour ou vin de méditation selon l’âge de l’amateur.   25 euros

 

La dégustation se termine avec un dessert, accompagné d’un verre du domaine de Gentile commune d’Oru en Corse.

Robe topaze, cuivrée. Nez en feu d’artifice, raisin surmaturé issu de vendanges tardives. Fruits secs, fruits confits, orange, orange amère, abricot. Miel, nougat, poire bourdaloue.

 

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Notre nouvelle venue à la Confrérie est un médecin qui exerce à Menton

 

Les prix indiqués sont les prix d’achat de la Confrérie pour des vins mis en cave.

Notre popotier Henri Collucci a eu la charge préparer ce repas : magnifique coq au vin, fromages et desserts.

 

 

Guy Muller notes et crédits photos.

 

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 09:02

Dégustation du 26 janvier 2010

 

Domaine de Valcolombe – Coteaux Varois en Provence à Villecroze - Var

 

Avec l’année nouvelle, la Confrérie s’est retrouvée pour une dégustation consacrée à un Domaine proche et bien connu.

Monsieur et Madame Leonetti gèrent ce domaine depuis 1994. Ils ont planté du viognier, du cabernet-sauvignon, achat d’une vieille vigne pour passer de 5 à 7 hectares. Onze cépages différents composent ce domaine. La grande diversité de ces cépages permet de produire du vin dans les trois couleurs. Vendage avec une benne hydraulique, utilisation de la gravité. Emploi du souffre, agro dite maitrisée.

Les propriétaires sont des nouveaux venus dans l’agriculture, car issus de la faculté de médecine : cardiologie et psychiatrie sont donc mises au service des plants de vigne. Selon eux, la médecine était d’ailleurs devenue un frein au développement du domaine. En 2004 il y a eu un abandon complet du secteur médical pour épouser complètement ce nouveau métier. Nous avons donc affaire à des passionnés qui décrivent ce soir leurs ambitions et choix de vie.

La propriété est située dans un vallon avec des porte-greffes résistants à l’humidité pour le viognier. Son sol est argilo-limoneux et calcaire.

Le domaine truste les médailles en étant le plus médaillé de France avec 75 médailles obtenues de 1999 à 2008.

 

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MM. Henry Baudet et Jean Pierre Rous


Pour illustrer le parcours des Léonetti de la culture à l’agriculture, rien ne vaut de parcourir le livre de Marie-Pascale Léonetti, dans sa présentation du domaine magique de Valcolombe. Je recommande chaudement la lecture de cet ouvrage qui traite de la viticulture et de l’œnologie sur un plan pratique, exemples à l’appui. Tout se passe dans ce livre passionné et passionnant comme si nous suivions pas à pas un fil d’ariane. Ce fil est l’histoire des problèmes et difficultés éprouvés dans la gestion d’un vignoble. Page après page toutes les ficelles du métier de vigneron sont traitées ce qui donne un aspect pratique et pédagogique à ce livre qui est une somme de connaissances et de savoir faire. Même la protection des vignes contre l’irruption des sangliers y est traitée avec humour. Mais au-delà c’est une vision passionnée d’un univers champêtre et poétique qui domine la technicité des méthodes expliquées et démontrées. L’univers de Marie Pascale est celui d’un retour aux sources comme de grands cinéastes le montrent dans certaines sagas. C’est la puissance d’un émerveillement éprouvé par Cimino, Boorman dans leur mise en scène. Nous sommes en présence d’une ode panthéiste à la nature où l’enchainement des causes et des effets est montré plus que démontré. Les criquets, les insectes, papillons, cigales, hérissons, lapins, crapauds, la végétation, les coquelicots et les rosiers, affirment une présence, qui est une véritable irruption pour les citadins que nous sommes presque tous devenus. En dépit de ce retour à la nature les techniques mises en œuvre sont très bien expliquées. Cet ouvrage ne pouvait qu’être pour nous qu’un vrai coup de cœur, puisque la Confrérie de l’Etiquette exploite elle-même un domaine, joignant ainsi la parole à l’action !

Bravo pour ce livre qui devrait intégrer rapidement la bibliothèque des amateurs de bon vin.

Guy Muller

 

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Monsieur Pierre Léonetti


La dégustation du jour est conduite par notre Président Henry Baudet qui présente ses vœux aux participants en début de réunion. Elle est tour à tour animée par Messieurs Bernard Lagreze, Jean Pierre Rous Jean Pallanca et Philippe Fournery qui se relaient pour commenter tour à tour les qualités des vins dégustés. D’autres participants accompagnaient ces commentaires de nouvelles précisions, confirmant une fois de plus leur progression, dans la reconnaissance des arômes.

 

Blancs

Domaine de Valcolombe – Noble cuvée Viognier-2008 - 13°-Vin de pays du Var

Or blanc, Au nez tisane, tilleul, miel, aubépine et agrumes, très aromatique. En bouche direct franc, miellé acacia, suave. Charnu, soyeux, réglisse et badiane. Se mariera avec les huitres ou sur un plat avec truffes blanches. Joli vin. Prix : 10 euros

 

Domaine de Valcolombe – Cuvée baroque -2007-AOC-13,4°

Chauffe en barriques de Tronçais (Seguin-Moreau). 55 hecto à l’hectare. Vermentino (Rolle) et viognier.

Or blanc. Au nez toasté, fumé,

En bouche vanille, fraîcheur, touches empyreumatiques, vin charpenté sur notes de fruits secs, abricots, amande. Il faut attendre une atténuation du bois sur deux ans.

Sur une volaille avec des morilles. Prix de 22 euros 

 

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  Monsieur Lagrèze au premier plan, notre Professeur actuel


Rosé

Domaine de Valcolombe-Le Rosé- 2008- AOC-13°

Cinsault, Syrah, Grenache et Mourvèdre

Rose pale saumoné. Au nez attaque fine, petits fruits rouges, groseille, bonbon anglais, En bouche magnifique, toujours fruits rouges, cerise, groseille, charnu. Sur bouillabaisse, sur rougets de roche.

Vin de gastronomie. Prix de 8 euros

 

Rouges

Domaine de Valcolombe – Rouge classique - 2007-  AOC – 13,5°

Syrah, Cabernet-Sauvignon, Grenache

Robe cardinal. Nez riche intense, fruits murs compotés, sous-bois, exubérance.

En bouche poivré, fruits mûrs, violette, iris, pivoine, sain et franc.

Daube de sanglier, côte de bœuf.    Prix de 8,50 euros

 

Domaine de Valcolombe – Cuvée Baroque – 2007- Vin de pays – 13°

Syrah, cabernet, merlot. Barriques changées tous les ans pour un quart. Barriques du Tronçais et du Missouri

Robe annonce la griotte. Champignons, sous-bois. En bouche fruits noirs, réglisse, poivrons. La typicité de ce vin le rapproche des Bordeaux. Selon Bernard Lagreze enthousiaste ce vin serait un St Julien des côteaux Varois !   Le rapport qualité prix est aussi généreux ! Prix de 10 euros

 

Merci à notre popotier Henry Collucci qui a eu la charge délicate de préparer ce repas. Blanquette de veau, fromages et salade de fruits accompagnaient la dégustation.

 

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 Le webmaster et son épouse pour une fois sur la photo ! Il est difficile de prendre notes, photos, commentaires de dégustation : la présente photo le montre avec deux bras prolongés par seulement deux mains !!

 

 

Guy Muller notes de dégustation et crédits photos.

 

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 08:52

Dégustation du 30 Novembre 2009

Vins du Minervois

 

Domaine de Barroubio

 

En préambule notre Président rappelle la récente visite du Château Roubine. Une merveilleuse dégustation a été organisée par Monsieur Riboud avec des vins des trois couleurs. Un magnifique repas était prévu chez Alain Bœuf dans une chaude ambiance. L’après-midi le domaine de Saint Julien d’Aille a été visité.

 

Monsieur Miquel


Le propriétaire du Domaine Raymond Miquel est venu nous présenter sa propriété et ses pratiques culturales. Il donne des explications sur le terroir qui est situé à 300 mètres d’altitude et qu’il a voulu limiter en production. La culture est dite raisonnée sur 30 hectares. En effet le bio suppose une parfaite isolation vis-à-vis des autres propriétés. Il comporte aussi des inconvénients dont l’utilisation de beaucoup de quantités de cuivre. Sa production se réclame des appellations Minervois et muscat du Minervois.

 

Les commentaires de dégustation étaient de Jean Pallanca, Philippe Fournery, Bernard Lagrèze. En fin de repas quelques histoires étaient énoncées par les conteurs habituels. Paul Coustham, entre autres se surpassait, mais sans chanter toutefois l’hymne de la Confrérie. Ce ne sera que partie remise !

 

Muscat sec - Saint Jean de Minervois-2008 – Vin de pays d’Oc - 14°

Sur plateau calcaire avec de gros écarts de température : 8-35° l’été

Robe Or blanc. Au nez fraîcheur, fruits à noyaux (pêche), aneth, fleurs aussi. En bouche agrumes et cédrat confit, pêche et abricot. Un peu de minéralité. Finale acidulée et mentholée. Vin charmeur, grande finesse.  A servir à 6-8° sur des huitres ou crustacés ou sur des asperges. Prix de 6 euros TTC.

 


Saint Jean de Minervois – 2007 – 13,5°

40% Syrah, 30% Carignan, 30% Grenache

Rubis foncé. Nez aromatique violette, iris.  Poivre, garrigue. Cerise burlat  Tanins bien fondus qui méritent toutefois une attente de 2 ans. Réglisse et zan. Vin gourmand sur viandes de barbecue. Prix de 5 euros TTC.

 

Saint Jean de Minervois –  2007 - 14°  

18 mois d’élevage, macération carbonique pour moitié et barriques de 2 et 3 ans. 90% Carignan vignes de 110 ans et 10% grenache. Au nez épicé, violette, arômes de mûres et de pruneaux, Pot pourri de fruits noirs et rouges. Tanins souples avec de la rondeur et longueur en bouche. Bois bien assimilé. Concentration, charnu, velouté. A servir à 16° sur une côte de bœuf. Prix de 9,50 euros TTC.

 

Saint Jean de Minervois – cuvée Marie Thérèse-2007- 14°

90% Syrah-10% Grenache moitié macération carbonique moitié cuvaison barrique- 18 mois dans du bois neuf – chauffe très douce. Nez aromatique complexe,  poivre, syrah, fruits sur muris, réglisse et violette. Attendre un peu. Vin équilibré, belle ampleur, concentration. Sur gigue de sanglier. Prix de 9,50 euros TTC.

 

Muscat  de Saint Jean de Minervois -liquoreux  - 2008 – 15°

Fleurs blanches, tilleul, verveine, litchis, acacia, agrumes, miel, abricot. En bouche, poire, fraîcheur minérale. Un vin superbe qui accompagne bien la tarte au citron.

Prix 9 euros TTC

 

En conclusion et en prenant en compte le rapport qualité prix, l'unanimité s'établissait pour reconnaître en Monsieur Miquel un superbe artisan soucieux de délivrer du bonheur à ses contemporains.



La salle atteignait pour cette soirée son maximum de capacité d'accueil avec 44 convives ce qui représentait une lourde charge pour les popotiers. Ceux-ci, Nicole et Francis, se sont surpassés avec une daube savoureuse accompagnée de pommes de terre et d’excellentes carottes, le tout cuit dans un chaudron de cuivre. Il a fallu cinq heures de cuisson pour parvenir à un résultat final très apprécié de tous. Les fromages et le dessert étaient parfaits pour achever la dégustation du jour. Par privilège présidentiel un seul millefeuille avait parcouru la salle pour satisfaire Monsieur Henry Baudet. Il faut dire que les dépassements de budget d’autres présidences lui permettaient de franchir avec humour la ligne blanche. Mais ne faut-il pas établir une distance entre les détenteurs de l’autorité et les simples manants ? Que serait l’exercice du pouvoir s’il ne s’accompagnait des douceurs de quelques privilèges ?

 

Guy Muller

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 13:28

Le Champagne

Dégustation du 26 octobre 2009

 

La dégustation du jour est une réunion de rentrée. Elle a lieu dans une excellente ambiance festive car le Champagne rend les femmes plus belles selon Monsieur Rous notre maitre sommelier.

Rappelons que l’été a été très occupé par de nombreuses activités. La dernière vendange à la mi-septembre a donné une production plus importante et plus sucrée que celle de l’année précédente. Le degré d’alcool sera plus élevé et il faudra envisager de vendanger plus tôt si cette tendance se poursuit. Elle est commune à l’ensemble du vignoble français et pose des problèmes en matière d’élévation du degré d’alcool. La Confrérie a célébré la Saint Michel qui est la fête traditionnelle de la ville de Menton. Nous avons eu l’occasion de défiler avec les autres associations de la ville pour animer la fête avec nos tenues aux couleurs rouge et or.

Enfin il y a eu le concours des vins organisé à Sainte Agnès. Par voie d’affiches et de tracts la population était invitée à se rendre dans cette localité très haut perchée. Beaucoup de visiteurs étaient présents le 4 octobre pour le concours mais aussi pour la vue sublime qui s’offre depuis ce balcon enchanté. Monsieur Jean-Claude Rosier président de la Confrérie du Cepe et Henry Baudet président de la Confrérie étaient les organisateurs de la manifestation.


MM Baudet et Rous

Le vignoble de la Champagne se déploie sur 35 000 hectares. Il est le vignoble le plus septentrional de France. Son sol crayeux lui donne ses qualités minérales de pierre à fusil. Les communes de l’appellation sont classées selon leur qualité de production, les communes de Grand cru paient le raisin 25% plus cher.

 

L’animateur de la soirée était Monsieur Lagreze. Les commentaires sur les vins ont été donnés par MM. Rous maitre sommelier d’Alain Ducasse, Pallanca, Fournery et Muller.

 

Champagne Thiénot Reims-Brut-composé des trois cépages de Champagne : Chardonnay, Pinot noir, pinot meunier. 16 euros.

Or blanc, Beau cordon avec de belles bulles. Notes d’agrumes, minéral, toasté.

Attaque vive et franche, toujours agrumes et fruits frais. Excellent pour l’apéritif.

 

Champagne De Sousa et Fils -Aveze-Brut Réserve-Blanc de blancs-Chardonnay 50%, Pinot noir 40%, Pinot Meunier 10%. 17 euros.

Or blanc. Notes beurrées et noisettes. En bouche la vivacité est plus faible que pour le champagne précédent, laissant place à plus de rondeur. Arômes briochés, poire et pomme. A servir en apéritif ou sur une entrée.

 

Champagne De Sousa et Fils-Aveze-Grand cru-Blanc de Blancs-Réserve-100%Chardonnay. Terroir Avize et Oger. 25 euros.

Or blanc, paille. Cordon important, bulles très fines. Notes briochées, nez complexe de fleurs, d’acacia et de coing. Vin puissant et élégant. Belle longueur. Vin de gastronomie sur Turbot.

 

Champagne De Sousa et Fils-Aveze-Grand cru-Vignes de plus de 50 ans- 100% Chardonnay-Fût de chêne- 38 euros.

Or blanc. Cordon très important avec des bulles très fines. Nez de fleurs, acacia, poire et agrumes. Notes lactées. En bouche c’est une explosion aromatique : fruits secs, abricot, agrumes. Parfait en vin de gastronomie sur des poissons en sauce ou sur des crustacés. Il peut aussi être apprécié tout seul avec des amis en vin de méditation !

 
 

 A l’occasion de chaque dégustation, nos popotiers se démènent pour le bénéfice de tous. Aussi cette photo rend hommage à leur savoir-faire pour un excellent repas complet qui comportait du saumon fumé, un poulet à la crème, fromages et dessert.

 

 Les sourires d'Henri Colucci et Francis Souppart
 

Le coin de l’œnologue

 

Savoir lire une étiquette vous permet de bien choisir :

Le champagne de Souza porte la date de sa mise en bouteille. Ce faisant il est conforme à la demande de la clientèle qui souhaite acquérir des produits qui ne se dégradent pas pendant la période d’entreposage. Le champagne est un vin terminé lors de sa mise en bouteille, il ne peut s’améliorer, mais peut se dégrader. Il faut comprendre que pour les vins millésimés, par exemple le 1998, il vieillit dans sa cave et ne sera mis en bouteille que le jour de son expédition (avec la liqueur de complément). Il vieillit en conséquence sur place et dans d’excellentes conditions. Au moment de sa commercialisation il va subir des chocs thermiques, va rencontrer la lumière du jour, sera conservé debout ! En conséquence il devra être bu au maximum dans les 18 mois ou 2 ans qui suivent sa mise en bouteille.

 

Les indications de production

Le premier vin dégusté (Thiénot) est un vin NM de négociant manipulant, les vins de Sousa sont tous produits par un récoltant manipulant RM.

  • NM : Négociant manipulant. Maisons de champagne qui élaborent et commercialisent leur vin. La majorité possède des vignobles, mais achète aussi le raisin de producteurs locaux ;
  • RM : Récoltant manipulant. Regroupe l'ensemble des vignerons — à peu près 5 000 et un tiers de la production — qui élaborent et commercialisent leurs propres cuvées à partir de leur seul raisin ; ce sont les seuls « petits producteurs ». Ils doivent uniquement vinifier le produit de leurs parcelles pour qu'ils aient droit à la dénomination « champagne de vigneron ».
  • CM : Coopérative de manipulation. Ce sont des vins élaborés et vendus par une union de producteurs ;
  • RC : Récoltant coopérateur. Le viticulteur confie ses raisins à sa coopérative pour qu'elle élabore le vin, puis récupère tout ou partie des bouteilles terminées pour les commercialiser ;
  • SR : Société de récoltants. Assez rare, le plus souvent familiale, elle élabore et commercialise en commun ;
  • ND : Négociant distributeur. C'est un négociant qui achète des bouteilles terminées à d'autres opérateurs, et les commercialise sous sa propre marque.
  • MA : Marque d'acheteur. Un acheteur demande à un négociant d'apposer sa propre marque sur des bouteilles qu'il a achetées. Produit le plus souvent ordinaire.

Le dosage

C'est la teneur en sucres de la liqueur d'expédition utilisée à cette étape qui détermine la qualité du vin : brut nature, brut, demi sec.

Brut nature aussi appelé non dosé, pas dosé ou dosage zéro : Cette catégorie a été définie en 1996, elle implique qu'aucune addition de sucre ne doit être apportée au vin après la prise de mousse. La teneur en sucre résiduel doit demeurer inférieure à 3 grammes par litre. Dans ce type de vin, le producteur ne peut maquiller un manque de qualité de son vin. Il existe un intérêt croissant pour cette catégorie de produit.

Extra brut : de 0 à 6 g/l,  

Brut : moins de 15 g/l,

Extra sec : entre 12 et 20 g/l

Sec : entre 17 et 35 g/l

Demi sec : entre 33 et 50 g/l

Doux : plus de 50 g/l



Guy Muller

 

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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 09:28

Dégustation du 25 mai 2009

 

Le Château Vignelaure – Coteaux d’Aix


La table présidentielle

Le Château Vignelaure est la propriété de Georges Brunet, qui est l’ancien propriétaire du cru classé La Lagune. Sa nouvelle propriété s’étend sur 100 hectares, dont 60 hectares de vignes. Situé à 400 mètres d’altitude, le vignoble s’étend au pied de la Sainte Victoire. L’appellation AOC des coteaux d’Aix date de 1985. La production du Château se réparti entre les rouges pour 70% et les rosés pour 30%. Cette situation devrait changer d’ici 5 ans, car du blanc devrait être vendangé à cette période. Il faut dire que le manque de blanc pose un problème à notre région placée près de la mer et donc de la consommation de poisson.

 


Antoine Mordiconi explique avec talent, face à lui, Philippe Bru, Directeur du Chateau

Notre dégustation du jour était conduite par notre Président Henry Baudet. Elle était tour à tour animée par Antoine Mordiconi et par Philippe Bru directeur du Château et œnologue. Messieurs Pallanca et Muller devaient commenter tour à tour les qualités des vins dégustés. Les participants accompagnaient ces commentaires de nouvelles précisions, confirmant une fois de plus leur progression, dans la connaissance des arômes.

 

Rosés

Rosé La source - 2008 - 12,5°

Le rosé est cuivré avec des reflets argentés. La robe est cependant plus soutenue que dans d’autres productions où le saumon pale domine.

Au nez nous avons trouvé de la grenadine et de la groseille confiturées.

En bouche l’attaque est fraîche de pamplemousse rose, l’acidité et le mentholé font penser aux bonbons anglais.

La longueur est moyenne, nous sommes en présence d’un vin de plaisir, bien placé en apéritif. Un vin de soif..

 

Rosé Château Vignelaure 2008 - 12.5°-50% Syrah, 40% Grenache, 10% Cabernet Sauvignon, issu de saignée

La robe est d’un rose plus intense que le précédent . An nez nous nalysons de la fraise, du menthol et de l’anis.

En bouche l’attaque est vive agrumes, notes fruitées, avec une certaine minéralité.

Ce vin est équilibré, de gastronomie. De belle longueur il accompagnera parfaitement les poissons.

 

L'examen de la qualité de la robe par mirage

Rouges

Rouge Château Vignelaure - 2005 - 13,5°

La robe est d’un beau rubis avec des reflets violine. Au nez es arômes sont magnifiques de fruits noirs et de cacao. Notes poivrées et réglisées.

La bouche tient les promesses du nez. La base est très fruits noirs (cerise griotte, mûre, myrtille), café, zan. Ce vin dénote une belle maturité avec des tanins souples. Sa fraîcheur donne l’envie d’y revenir !

Il accompagnera superbement les viandes rouges.

 

Rouge Château Vignelaure - 2003 – 13,5°

Les caractéristiques sont identiques au précédent. Toutefois, l’année de vendange était celle de la forte chaleur. Nous sommes toujours sur les fruits noirs : cerise griotte, mûre et myrtille. La chaleur amplifie la maturité des fruits et le temps a encore plus arrondi les tanins. Le plus de ce vin est sa suavité, sa rondeur et sa fraîcheur. Il possède une grande capacité de vieillissement.

 
Jean Pallanca commente le rouge 2003

Rouge Château Vignelaure – 2002 – 13,5°

Ce millésime a été difficile en Provence à cause de pluies qui ont entraîné une extension de la pourriture à partir du 15 août. En conséquences, les récoltes ont été réduites de plus de la moitié. Les viticulteurs devant réaliser un choix économique difficile. Comme le fait remarquer Antoine Mordiconi, les coûts de structure sont les mêmes quelle que soit l’importance de la récolte !!

Ce flacon est étonnant car il donne de nombreuses notes supplémentaires au nez et en bouche. Les fruits noirs sont présents, mais nous trouvons aussi des arômes de champignons et de truffe. En bouche c’est un vin de plaisir, féminin, harmonieux et équilibré. En aveugle il serait natif de Pomerol…

 

Rouge La source de Vignelaure – 2007 – 14°

Sa robe est rubis, plus claire que dans les précédents. Au nez c’est un cocktail de fruits noirs. Au nez il exhale la cerise kirshée. Il a une belle attaque vive avec de magnifiques arômes.

Il accompagnera très bien le repas composé de salades et de gallinacés rôtis. Une glace termine en beauté ce repas.

 

Une nouvelle fois c’est notre popotier habituel  Francis Souppart qui nous a préparé ce repas. Il sera encore à la fête du Pian le 21 juin à la tête de sa rôtisserie de campagne.

 



Guy Muller notes de dégustation et crédits photos.

 

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 12:20

Dégustation du 27 avril 2009

 
Les travaux de cette soirée ont été écoutés dans une ambiance très studieuse



Les Vins Biologiques

 

La Confrérie de l’Etiquette oriente ses travaux sous le signe du maintien et de la sauvegarde de notre patrimoine. Toutes les dégustations de l’année 2009 ont été placées sous le signe de cette préservation indispensable. Aussi pour cette dégustation du 27 avril nous laissons la parole à la défense des vins « bios ».

La parole est donnée à Bernard LAGREZE, qui conduit nos débats avec une grande efficacité depuis plusieurs mois, en animant nos réunions.

 Monsieur LAGREZE expliquant le vin bio

Le Bio est l’avenir du vin

L’agriculture biologique ou bio-dynamique ne concerne que 2,6% du vignoble en France. Mais elle est de plus regardée comme la voie d’avenir pour valoriser nos terroirs et nos vins par voie de conséquence.

Les pionniers du bio ont démarré dans les années 60 où leur démarche était considérée comme marginale. Mais aujourd’hui de plus en plus de vignerons s’y intéressent. En témoigne une progression rapide des surfaces bio : + 20% chaque année. C’est Rudolph Steiner qui a en 1924 établi les principes de le bio dynamie :

1)     favoriser la biodiversité et la qualité du terroir,

2)     remettre de la vie bactérienne dans les sols,

3)     favoriser l’enracinement en profondeur des ceps, qui permet à la vigne de mieux se protéger en période de forte sécheresse ou de forte humidité,

4)     l’enracinement en profondeur donne un meilleur développement aux feuilles et aux fleurs de la vigne qui sont un vecteur d’échange avec la vie aérienne,

5)     la vigne devient plus saine après une décennie vis à vis des agressions microbiennes,

6)     l’utilisation des levures indigènes issues de la pruine renforce le goût de terroir,

7)     les vins bio affichent un degré d’alcool moindre.

 

En conclusion les vins bios expriment une maturité plus savoureuse, plus saine, plus digeste, un goût plus franc.

Les blancs risquent à l’ouverture de la bouteille d’exprimer une légère note d’oxydation au nez, mais qui disparaît après quelques minutes. Les blancs offrent une grande palette aromatique avec moins de présence d’alcool.

Les rouges offrent en général un léger supplément d’acidité due au terroir. On distingue plus de notes florales et une meilleur fruité. Le vin gagne en fraîcheur (cf Thierry Allemand à Cornas dont els vins offrent plus de notes florales où la violette et l’iris dominent.)

 

Monsieur Lagreze cite par ailleurs les grands vignerons adeptes de la production bio. Il s’agit de Marcel Lapierre dans le Beaujolais, de Selosse en Champagne, de Chapoutieur en Vallée du Rhone Nord, de Vincent Dauvissat à Chablis, de Pierre Morey à Meursault, de Michel Lafarge à Volnay, de Thierry Mortet à Gevry, de la propriété Pontet Canet à Pauillac.

Les vins ayant fait l’objet de la dégustation sont les suivants :

Blancs

Chablis, Domaine des temps perdus, 1er cru Montmains de Clotilde Davenne-2006

Robe de couleur or blanc aux légers reflets argentés. Nez d’une belle intensité à l’attaque, grande pureté aromatique, superbes notes d’agrumes, de fougère, de fleurs de genêt, touche de champignons frais de sous-bois. Vin délicat et complexe à la fois, notes de vanilles, notes de fleurs blanches. La minéralité est bien présente avec ses notes crayeuses, légèrement fumées : superbe nez !

En bouche l’attaque est de belle ampleur, grasse avec une évolution sur des notes citronnées. Le vin est à la fois droit et tendu tout en ayant une belle densité. Bouche vive, nette avec une belle vivacité, tout en ayant de la longueur et une certaine puissance. Finale longue sur les agrumes et une très grande fraîcheur qui rappelle le menthol et les amendes fraîches. Un vin superbe.

 

L'église de Chablis

Saint Aubin Les Pucelles Morey  2002

Belle robe de couleur jaune citron.

1er nez marqué par le boisé. Très grande finesse et quelle pureté aromatique, avec des notes de fleurs blanches et des notes grillées de noisette et d’amandes. Vin au nez très tendre et d’une grande souplesse.

En bouche, l’attaque est ample, très grasse, charnue avec beaucoup d’élégance et de souplesse. Beaucoup de pureté aromatique, notes de zestes de mandarine confite, vivacité en finale, acidulée. Très marqué par le terroir, un peu fumé, de la minéralité, superbe et très long.

 
vignoble en automne


Rouges

Coteaux du Languedoc, Clos Marie Cuvée Simon

Robe grenat pourpré. Superbe  nez très complexe. Des notes sauvages d’airelles de mûre de cerise noire, de pain d’épice. Les fruits noirs sont confiturés, marqués par les fruits à noyaux (pruneau), notes de genièvre.

La bouche est grasse, ample, confiturée. Les tanins sont souples, fondus. Beaucoup d’épices dans ce vin, persistant d’une approche large et complexe. Sa finale est longue, sur les pruneaux, la cerise confite style amarena. Notes sauvages et épicées. Superbe.

 

Vacqueyras, Domaine de La Monardière, Les Calades 2007

La robe est grenat profond avec des reflets violacés. Le nez concentré et épicé, avec des notes de fruits noirs confits (cerise noire et pruneau). On distingue une légère sucrosité, des notes florales d’iris et de coquelicot.

La bouche est ample, très grasse avec un joli fruité, des notes de cacao et une touche de grillé. Le vin est charnu avec des tanins très fins, gras et bien réglissé. D’autres jolies notes rappellent la figue sèche. Vin généreux et charnu, arômes de fruits confits. Un très beau vin.

Côtes du Rhône Cros de la Mûre Eric Michel 2005

Sa robe est grenat très concentré, presque noire avec de profondes teintes violacées et pourprées. Nez fin et aromatique avec des notes épicées et poivrées. Notes de fruits noirs surmuris (pruneau cuit, myrtille et cerise noire). Notes puissantes d’iris et de violette. Joli nez à la fois mûr et velouté.

En bouche, l’attaque est suave. En milieu de bouche les tanins sont fins et épicés de bonne qualité, même s’ils doivent s’assagir encore un peu. La finale est encore un peu serrée avec des notes de zan, de bâton de réglisse. Notes de noyaux de cerise, de mine de crayon, de bois vert. Un vin très bien fait qui va exprimer tout son potentiel d’ici quelques mois. Très bien !!!

 

Bernard LAGREZE

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 08:24

Dégustation du 30 mars 2009

 

Vins de Bourgogne

 

C’est dans le cadre d’une participation importante de nos adhérents que cette magnifique dégustation s’est déroulée.

Une motion devait être votée à l’unanimité pour s’élever contre l’assemblage de vins blancs et rouges pour obtenir un rosé.

Notre meneur de jeu habituel Monsieur Lagreze présentait tout d’abord les différentes cultures « biologiques » qui se développent actuellement pour surfer sur la mode des produits verts. L’agriculture réellement bio est très difficile à réaliser et ne représente que 1,4% de la production. On parle plutôt de culture raisonnée qui représente 20% de la production. Il s’agit de réduire au maximum l’emploi de produits qui s’attaqueraient au sol, supprimant les herbes, mais aussi les insectes qui sont les garants du maintien d’une vie dans les vignes.

 


Vins blancs

Chablis du Domaine de Marguerite Carillon – 2006 – 12,5°

De robe or blanc, ce vin déploie au nez des notes de poire, des notes florales.

L’attaque est fraîche, avec une forte minéralité, suivie de notes herbacées. Les agrumes sont présents avec une finale citronnée.

Sur des huîtres et coquillages.

 

Chablis grand cru Bougros  Domaine Nicolle – 2004 – 13°

De robe or blanc, le nez est complexe. Tilleul, acacia, arômes miellés sont très présents. L’attaque agrumes est vive et fraîche. Ce vin apparaît comme racé et raffiné. Les arômes miellés sont typiques des vins de Chablis. La finale est très longue, agréable et citronnée. Un vin d’exception plein de charme et de finesse

Sur un homard seul ou sur un repas au homard tel que celui proposé par le restaurant Les Clos en plein cœur de Chablis.

 

L'assistance toujours attentive


Rouges

Hautes Côtes de Nuits Clos Dames Huguettes Philippe Gavignet – 2005 – 12,5°

Sa robe est pourpre avec des reflets violets. Le nez embaume les fruits rouges, la réglisse et le gibier. Les tanins sont ronds, des notes de cacao, de zan et de noyaux de cerise. C’est un vin féminin tout en dentelles.

Sur une viande rouge.

 

Nuits Saint Georges – 1er cru – Les Chaboeufs - Philippe Gavignet – 2005 – 13°

De robe grenat, le nez nous enchante avec des arômes de fruits noirs, bigarreau, épices douces, cuir et tabac. En bouche une explosion de fruits, pruneau, cassis. Les tanins fondus et la réglisse donnent une grande suavité. La finale reste sur le pruneau. Un vin d’exception qui accompagnera parfaitement les viandes rouges et les fromages.


Philippe Fournery commente l'un des vins dégustés

L’assistance s’avoue comblée par le raffinement des vins choisis à l’occasion de cette dégustation. La multiplication des commentaires sur les dégustations et la participation des membres de la Confrérie créent une excellente ambiance, impossible à décrire avec des mots. Merci encore aux animateurs et à Monsieur Lagreze pour cette excellente prestation.  

 

Guy Muller

 

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 09:35

Dégustation du 23 février 2009

 

C’est en présence de Noël Courtade que la dégustation de février a été placée sous le signe du travail et de l’effort de l’ensemble des membres de la Confrérie. Aussi pour marquer cette soirée, les photos mettent l’accent sur le sérieux et la volonté d’améliorer nos connaissances, afin de progresser plus avant. Ce jour les terroirs étaient à l’honneur avec une dégustation de vins de Bordeaux.

 

C’est de nouveau Bernard Lagreze qui animait cette dégustation en décrivant le terroir du Bordelais avec ses magnifiques domaines massés le long de la Garonne. Ce sont les galets venant des Pyrénées ajoutés au sol qui donnent les principales caractéristiques du terroir. L’appellation de Graves vient bien sûr de la présence de ces galets qui conservent la chaleur accumulée la journée pour la restituer pendant la nuit. Le deuxième facteur de qualité est bien sûr l’assemblage de cépages qui ont conquis le monde : merlot, cabernet franc, cabernet sauvignon. Enfin un classement qualitatif a essayé de figer en 1855 une situation qui n’a jamais cessé d’évoluer. Aussi les guides spécialisés n’en finissent pas de déconstruire ce classement pour tenir compte des réalités.

 

Blanc – Pessac Léognan – L’esprit de Chevalier 2006 - 13°

Ce second vin du Domaine Chevalier est constitué de 60% de Sauvignon et de 40% de Sémillon. Sa robe est d’or blanc.

Au nez nous humons la vanille, l’acacia, le menthol et la poire dans une ambiance minérale.

En bouche l’attaque est agrumes, épicée et légèrement fumée, vive et fraîche. La finale est de longueur moyenne citronnée.

Ce vin ira bien avec des crustacés.


L'appréciation recueille toute l'attention des participantes

Rouge – Saint Emilion – Château Rocher Bellevue Figeac–grand cru - 2005- 14°

De robe pourpre, le nez s’avère complexe. Les fruits rouges abondent : cassis, cerise noire, mure. Le tabac est aussi présent avec des épices.

La bouche révèle les fruits cerise, mûre, cassis, mais aussi des tanins souples, du café et de la réglisse. Ce vin pourra attendre quelques années pour être parfait avec un adoucissement des tanins et le développement des arômes secondaires. Il accompagnera parfaitement une épaule d’agneau.

 

Rouge- Haut Médoc – Château Mille Roses – 2004 -14°

De couleur pourpre, le nez est de fruits rouges avec des notes de sous-bois. En bouche les tanins sont souples et ronds. Ce vin réglissé est charnu. Il est plus court que le précédent et la comparaison souffre de son placement en milieu de dégustation. Il est le moins cher autour de 12-13 euros. Sur des viandes rouges ou sur une charcuterie.

 

Rouge – Pessac Léognan – Château Carbonnieux – 2003 – 13°

Couleur pourpre. Son nez est racé, complexe. Bien sûr les fruits rouges : mure, cassis, pruneaux. Des notes de vanille, des épices, un peu fumé. En bouche une explosion aromatique de fruits rouges. La réglisse est présente avec une finale zan.  C’est un vin élégant. Les 13° lui donnent un équilibre et la rondeur nécessaire. Sur un canard aux cerises… L’assistance est charmée, plusieurs convives disent adorer ce nectar, y compris dans sa version en blanc.




Rivesalte d’Opoul – Muscat de Noël Courtade -16°

Robe jaune à reflets or. Au nez les fruits blancs et jaunes explosent : abricot, quetsche, tatin chaude, fruits exotiques, mandarine et thym. En bouche ce vin est velouté et charnu. La mirabelle est présente avec l’écorce de mandarine. La finale est bonbon au miel, cire d’abeille, figues et dates sèches.

 



Noël Courtade est depuis longtemps celui qui taille les vignes de notre vignoble de l’Annonciade. Ses qualités de tailleur de vigne l’ont fait remarquer dans sa région viticole, puisqu’il vient d’obtenir le cep d’or, décerné à ses mains de fée. Nous bénéficions donc et depuis longtemps d’une aide incomparable pour la qualité de notre production.


Guy Muller

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